Maria Charaf
Jeunesse et éducation
Maria Charaf est née le 3 juillet 1958 à Marrakech, au Maroc. Elle a grandi et étudié à Rabat, fréquentant d’abord l’école primaire du quartier des Habous, puis le lycée Omar El Khayam. À l’âge de 18 ans, elle est admise à l’École Mohammedia des Ingénieurs, où elle obtient à 23 ans le diplôme d’Ingénieur d’Etat en Conception et Fabrication Mécanique .
Carrière professionnelle
Maria Charaf a commencé sa carrière professionnelle dans l’industrie pétrolière à la SAMIR, initialement en tant que responsable du service des méthodes à la Direction Maintenance, puis elle a été nommée chef du département matériel et achats. Elle a été promue par la suite Directrice des Achats, puis Directrice des Ressources Humaines. Elle a été aussi successivement :
- Directrice Qualité et Développement Durable
- Directrice Générale Adjointe Administration et Finances à la SDCC, Société de Distribution des Carburants et Combustibles
- DG de l’Académie Africaine de l’Energie
En parallèle avec sa carrière professionnelle, Maria Charaf a complété sa formation en obtenant les Diplômes suivants:
- Cycle Supérieur de Gestion de l’ISCAE ( Institut Supérieur du Commerce et d’Administration des Entreprises – Casablanca)
- Cap Afnor en Gestion des Systèmes QSE (Qualité, Sécurité, Environnement)
- Experte Coache du Cycle Supérieur de Coaching à l’École Hassania- Casablanca.
Elle est aussi Experte dans plusieurs autres domaines:
- Egalité et Parité
- Normes Internationales ISO
- Conventions et mécanismes de défense des droits humains
- Justice transitionnelle et approches de réconciliation liées aux graves atteintes aux droits humains
Défis personnels
Maria Charaf a survécu aux années de plomb et a fait face à des défis personnels lorsqu’elle et son mari ont été victimes d’enlèvement et d’emprisonnement arbitraire le 27 octobre 1985 à Salé, alors qu’elle est une jeune maman de 27ans, son mari, Amine Tahani, est décédé le 6 Novembre 1985, suite aux sévices qu’il a subit au centre de torture Derb Moulahom Cherif, laissant derrière lui son fils Aymane, un bébé de 7 mois.
Publications
Elle a écrit plusieurs ouvrages, dont des livres techniques et autobiographiques:
- Le Manuel de Fabrication de la Pièce de Rechange Industrielle au Maroc; en 1995 – ISBN 9981 9706 0 3
- Acheter Mieux en 1996 – ISBN 9981 9706 1 1
- Être au Féminin, autobiographie qui est aussi un plaidoyer pour l’égalité; en 1997 – ISBN 9981 1694 1 2 . https://koony.ma/2019/05/31/etre-au-feminin/
- Version Arabe : ISBN 978 9920 37 827 7 : دليل الأنوثة https://koony.ma/wp-content/uploads/2019/05/%D8%AF%D9%84%D9%8A%D9%84-%D8%A7%D9%84%D8%A7%D9%86%D9%88%D8%AB%D8%A9-20190611.pdf
- Comprendre la responsabilité sociétale de l’entreprise et agir sur les bases de (ouvrage collectif francophonie – Canada) :
https://www.academia.edu/24254901/Comprendre_la_RSE_et_agir_sur_les_bases_de_la_norme_ISO_26000
- Atteindre l’Égalité et la Parité Professionnelle et Salariale au Maroc, en 2011 – ISBN 978- 9954-30-647-5,
https://koony.ma/2019/06/06/atteindre-legalite-parite-professionnel-salariale/
- Guide du Travail Syndical au Maroc,
https://www.parity.ma/guide-syndical-par-maria-charaf-experte-2-2/
Sites Web:
Chaînes YouTube :
@mariacharaf3814
@koony9938
Leadership associatif
La biographie de Maria Charaf a figuré dans la publication en langue française de l’AFASPA en 2005 « Elles Font Bouger l’Afrique » et sur le site du Dictionnaire des Créatrices.
Maria Charaf a été présidente fondatrice de Deve-Network, une association domiciliée à la CGEM à Casablanca, créée en 2008 pour promouvoir l’égalité et la parité professionnelle et salariale au Maroc .
Maria Charaf a milité depuis son plus jeune âge au sein de plusieurs associations et syndicats, notamment l’Union Nationale des Étudiants du Maroc (UNEM), l’Association des Ingénieurs de l’Ecole Mohammedia (AIEM). Elle a été membre de la commission Administrative de l’Union Nationale des Ingénieurs (UNI), puis membre du Bureau Central de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) et membre du Bureau Exécutif du Forum Vérité et Justice. Son travail se concentre sur les droits humains en général, avec un focus sur les droits des femmes et d’autres groupes vulnérables.
Dans les années 80, elle a contribué à la création du Club de la Femme ouvrière, affilié au syndicat UMT. Les activités de ce club ciblaient l’alphabétisation des ouvrières et des femmes démunies.
En 2008, elle a joué un rôle significatif dans l’intégration de l’encadré Égalité dans les lignes directrices de la RSO: ISO 26000, puis 14 critères dans la norme nationale de conformité sociale des entreprises au Maroc pour vérifier l’Égalité et la Parité professionnelle et Salariale entre hommes et femmes au travail.
Durant l’année 2023, elle a fondé la Coordination pour la Parité qui a brisé un grand tabou en élaborant et en publiant le “Mémorandum pour la Parité dans la l’Héritage” et le projet de loi qui modifie les articles qui traitent de l’héritage dans le code de la famille. Le plaidoyer de la coordination pour l’égalité entre les hommes et les femmes dans le partage de l’héritage a relancé un grand débat entre modernistes et conservateurs sur le référentiel à adopter pour la révision du code de la famille, qui était en cours par une commission désignée par le Roi et présidée par le Premier Ministre.